Voici un peu des Caraïbes : son soleil, ses plages, ses cocotiers, sa ganja... et surtout sa misère !
"Get up ! Stand up !" est un roman de Perry Henzell paru en 1982. L'histoire se déroule sur une île des Caraïbes, anciennement anglaise, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la Jamaïque.
Dans l'île, les situations sociale et économique s'affaissent de jour en jour, et ce n'est pas Percy Sullivan, Premier ministre, qui détient la solution à tous les maux. Ce dernier, en bon politique qu'il est, a surtout un don d'orateur, mais en pratique, il se trouve être un incompétent et ne fait pas mieux que son prédécesseur DeCartret.
Percy va alors s'en remettre à Winston Bernard, son cousin, directeur de la Banque centrale. En pleine crise pétrolière, ce dernier a un stratagème pour sortir le pays de sa mauvaise passe et fait appel à Hugh Clifford, un important homme d'affaires américain. La décision prise est de mettre en place une taxe minière au risque d'irriter quelques investisseurs étrangers.
Dans le même temps, l'armée tue plusieurs jeunes qu'elle a menés dans un guet-apens pour déstabiliser le Général Mark Bernard, frère de Winston, et le gouvernement de Percy. Alors que des officiers souhaitent prendre le contrôle du pays, le Général parvient de justesse à endiguer le putch, mais cela aura de terribles conséquences...
Izion et Wire sont les seuls rescapés de la fusillade. Dans le ghetto, la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre, et c'est chez Zack Clay, nouvelle star mondiale du reggae, qu'un "mouvement pour la paix" va prendre forme, et faire de ce dernier un leader face à l'oppression.
Dans un pays au bord de l'implosion, chacun va prendre ses responsabilités pour tenter de trouver un équilibre et ramener une certaine stabilité. Mais cela ne se fera pas sans verser du sang et des larmes...
Perry Henzell, d'une plume avertie, décortique magnifiquement l'être humain. Ce roman social, teinté de noirceur, est une critique acerbe du capitalisme et sur ce qu'il peut engendrer de pire. Il en ressort un constat frappant : plus de 30 ans après, peu de choses a changé. De ce fait, ce livre est très actuel. L'auteur, par un certain humour, se moque magnifiquement des Grands de ce monde, et surtout, montre leur côté plein d'avarie qui peut causer du tort à bien des innocents.
Plusieurs personnages défilent, différentes histoires s'emmêlent et cela sans jamais se perdre. Le seul hic, c'est la longueur du texte et donc la lassitude que celle-ci peut apporter. Par moments la narration devient trop longue, on a même le sentiment que Perry Henzell a vite envoyé certains de ses personnages au septième ciel pour pouvoir arriver à la fin de cette fiction.
YB.
Dans l'île, les situations sociale et économique s'affaissent de jour en jour, et ce n'est pas Percy Sullivan, Premier ministre, qui détient la solution à tous les maux. Ce dernier, en bon politique qu'il est, a surtout un don d'orateur, mais en pratique, il se trouve être un incompétent et ne fait pas mieux que son prédécesseur DeCartret.
Percy va alors s'en remettre à Winston Bernard, son cousin, directeur de la Banque centrale. En pleine crise pétrolière, ce dernier a un stratagème pour sortir le pays de sa mauvaise passe et fait appel à Hugh Clifford, un important homme d'affaires américain. La décision prise est de mettre en place une taxe minière au risque d'irriter quelques investisseurs étrangers.
Dans le même temps, l'armée tue plusieurs jeunes qu'elle a menés dans un guet-apens pour déstabiliser le Général Mark Bernard, frère de Winston, et le gouvernement de Percy. Alors que des officiers souhaitent prendre le contrôle du pays, le Général parvient de justesse à endiguer le putch, mais cela aura de terribles conséquences...
Izion et Wire sont les seuls rescapés de la fusillade. Dans le ghetto, la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre, et c'est chez Zack Clay, nouvelle star mondiale du reggae, qu'un "mouvement pour la paix" va prendre forme, et faire de ce dernier un leader face à l'oppression.
Dans un pays au bord de l'implosion, chacun va prendre ses responsabilités pour tenter de trouver un équilibre et ramener une certaine stabilité. Mais cela ne se fera pas sans verser du sang et des larmes...
Perry Henzell, d'une plume avertie, décortique magnifiquement l'être humain. Ce roman social, teinté de noirceur, est une critique acerbe du capitalisme et sur ce qu'il peut engendrer de pire. Il en ressort un constat frappant : plus de 30 ans après, peu de choses a changé. De ce fait, ce livre est très actuel. L'auteur, par un certain humour, se moque magnifiquement des Grands de ce monde, et surtout, montre leur côté plein d'avarie qui peut causer du tort à bien des innocents.
Plusieurs personnages défilent, différentes histoires s'emmêlent et cela sans jamais se perdre. Le seul hic, c'est la longueur du texte et donc la lassitude que celle-ci peut apporter. Par moments la narration devient trop longue, on a même le sentiment que Perry Henzell a vite envoyé certains de ses personnages au septième ciel pour pouvoir arriver à la fin de cette fiction.
YB.
Quatrième de couverture :
Un pays des Caraïbes, qui fait fortement penser à la Jamaïque. D'un côté, une caste privilégiée qui tient le gouvernement, l'armée, les médias, la justice et toutes les richesses locales, une élite corrompue, qui oscille entre volonté d'indépendance et soumission aux riches investisseurs étrangers. De l'autre, le ghetto, les gangs, le trafic de ganja, une misère de plus en plus noire. Un mélange explosive qu'une seule étincelle suffirait à faire exploser. Et si celle-ci venait de Zack Clay, une star du reggae de retour au pays après un triomphe internationale ? Lui seul a en effet le pouvoir de rassembler les gangs et la rue pour venir à bout de l'oppression, des injustices et des inégalités. Mais entre un message prophétique de paix et le passage à la lutte armée, le fossé est grand. Zack devra ainsi faire un choix dont pourrait dépendre le sort de l'île tout entière.
Mêlant musique et politique, Perry Henzell nous offre un portrait sans concession d'une socièté dévorée par les inégalités et la corruption. On reconnaîtra à travers la figure de Zack l'ombre de Bob Marley.
Perry Henzell est né à Port Maria, en Jamaïque, en 1936. Scénariste et metteur en scène, il a réalisé The Harder They Come (1972), No Place Like Home (1982). Il est mort en 2006, sans avoir pu adapter au cinéma Get up ! Stand up ! qui aurait dû clore sa trilogie jamaïcaine.
Get up ! Stand up !, Editions Sonatine, juin 2014.
Un pays des Caraïbes, qui fait fortement penser à la Jamaïque. D'un côté, une caste privilégiée qui tient le gouvernement, l'armée, les médias, la justice et toutes les richesses locales, une élite corrompue, qui oscille entre volonté d'indépendance et soumission aux riches investisseurs étrangers. De l'autre, le ghetto, les gangs, le trafic de ganja, une misère de plus en plus noire. Un mélange explosive qu'une seule étincelle suffirait à faire exploser. Et si celle-ci venait de Zack Clay, une star du reggae de retour au pays après un triomphe internationale ? Lui seul a en effet le pouvoir de rassembler les gangs et la rue pour venir à bout de l'oppression, des injustices et des inégalités. Mais entre un message prophétique de paix et le passage à la lutte armée, le fossé est grand. Zack devra ainsi faire un choix dont pourrait dépendre le sort de l'île tout entière.
Mêlant musique et politique, Perry Henzell nous offre un portrait sans concession d'une socièté dévorée par les inégalités et la corruption. On reconnaîtra à travers la figure de Zack l'ombre de Bob Marley.
Perry Henzell est né à Port Maria, en Jamaïque, en 1936. Scénariste et metteur en scène, il a réalisé The Harder They Come (1972), No Place Like Home (1982). Il est mort en 2006, sans avoir pu adapter au cinéma Get up ! Stand up ! qui aurait dû clore sa trilogie jamaïcaine.
Get up ! Stand up !, Editions Sonatine, juin 2014.
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