"L'Affaire N'Gustro" a été publié pour la première fois en 1971. Ce premier roman de J.P. Manchette marqua le renouveau du polar français. L'auteur redonna ses lettres de noblesse à ce genre littéraire en plaçant la critique sociale au centre de ses histoires. L'Affaire N'Gustro fut inspiré par l'enlèvement de Ben Barka, leader de l'opposition marocaine, survenu à Paris en 1965.
Hervé Butron était encore un lycéen le jour où il emprunta une Fiat 1100 pour emmener en virée sa gonzesse et une copine à elle. De retour de son périple, il tomba nez à nez avec le propriétaire de la voiture et leur entrevue se ponctua par une fracture de la mâchoire de ce dernier. De justesse, Butron évita la prison grâce à son père, docteur à Rouen, et fut incorporé en Algérie à Oran.
Recherché par la police suite à un attentat à la grenade, Butron tira sur les policiers venus l'épingler. Cette fois, il prit dix ans de ballon. Gracié en 1965, il toucha à sa sortie l'héritage de son défunt père, puis reprit contact avec Anne Gouin ainsi qu'avec la mère de celle-ci, Jacquie. Par le biais d'Anne et du hasard, il fit connaissance avec des opposants à la République du Zimbabwe. Butron, désireux de se faire du fric leur vendit des armes, et finit par être l'acteur d'un complot, involontairement et par simple niaiserie...
J.P. Manchette qualifiait ses livres de "néo-polar", un genre axé sur la situation politique et sociale du moment. Aujourd'hui, nous pourrions les désigner comme "polar historique". Dans L'Affaire N'Gustro, nous nous trouvons dans la France de de Gaulle : celle des barbouzes, de l'OAS, de la guerre d'Algérie. Une France où s'affrontaient physiquement l’extrême gauche et l’extrême droite, où la décolonisation amenait des luttes de pouvoir, aidées en sous-mains par les politiques français qui visaient à défendre leurs intérêts dans des pays fraîchement indépendants.
Le style de Manchette peut surprendre au début, mais après un petit temps d'adaptation on s'y fait facilement. L'histoire qui semble décousue au premier abord, finit par prendre tout son sens, et dans le même temps, le défilement des pages s’accélère.
YB.
Quatrième de couverture :
Une vraie tête à claque, ce Butron. Méchant, prétentieux, naïf, paranoïaque et sadique sur les bords, il voulait tout et tout de suite et se prenait pour un dur. Il se mêla de politique et de complots, pour la rigolade, l'argent, la gloire, et N'Gustro, leader du Tiers-Monde, paya les pots cassés. Butron, floué par les puissants, les barbouzes, les politicars, n'avait aucune chance de s'en tirer. Il ne s'en tira pas.Hervé Butron était encore un lycéen le jour où il emprunta une Fiat 1100 pour emmener en virée sa gonzesse et une copine à elle. De retour de son périple, il tomba nez à nez avec le propriétaire de la voiture et leur entrevue se ponctua par une fracture de la mâchoire de ce dernier. De justesse, Butron évita la prison grâce à son père, docteur à Rouen, et fut incorporé en Algérie à Oran.
Revenu de sa pénitence, Butron s'inventa un passé de tortionnaire pour impressionner son monde. Dans le même temps, il intégra un groupe d’extrême droite et participa à des expéditions punitives sous le sigle de l'OAS. Cela ne l'empêcha pas de fricoter avec une partisane d'extrême gauche, Anne Gouin, car dans le fond, Butron s'en tapait pas mal de la politique.
Recherché par la police suite à un attentat à la grenade, Butron tira sur les policiers venus l'épingler. Cette fois, il prit dix ans de ballon. Gracié en 1965, il toucha à sa sortie l'héritage de son défunt père, puis reprit contact avec Anne Gouin ainsi qu'avec la mère de celle-ci, Jacquie. Par le biais d'Anne et du hasard, il fit connaissance avec des opposants à la République du Zimbabwe. Butron, désireux de se faire du fric leur vendit des armes, et finit par être l'acteur d'un complot, involontairement et par simple niaiserie...
J.P. Manchette qualifiait ses livres de "néo-polar", un genre axé sur la situation politique et sociale du moment. Aujourd'hui, nous pourrions les désigner comme "polar historique". Dans L'Affaire N'Gustro, nous nous trouvons dans la France de de Gaulle : celle des barbouzes, de l'OAS, de la guerre d'Algérie. Une France où s'affrontaient physiquement l’extrême gauche et l’extrême droite, où la décolonisation amenait des luttes de pouvoir, aidées en sous-mains par les politiques français qui visaient à défendre leurs intérêts dans des pays fraîchement indépendants.
Le style de Manchette peut surprendre au début, mais après un petit temps d'adaptation on s'y fait facilement. L'histoire qui semble décousue au premier abord, finit par prendre tout son sens, et dans le même temps, le défilement des pages s’accélère.
YB.
Quatrième de couverture :
L'Affaire N'Gustro, Editions Gallimard, avril 1999. (Poche).
il m'a fallu comme toi une petite adaptation pour entrer dans l'écriture de Manchette. Mais après quel délice. Je suis un fan inconditionnel. "Nada" reste un de mes romans favoris.
RépondreSupprimerJe ne connais pas encore "Nada", mais j'ai lu beaucoup de commentaires positifs au sujet de ce livre, comme pour toute l'oeuvre de Manchette, un auteur incontournable du polar français et très alerte sur son époque !
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