"Ces mecs là, et le mioche, on va les traumatiser, okay ? Surtout Bernard, puisqu'on menace de buter son fils sous ses yeux. Or ces gens, c'est des pauvres gars, tu vois ? comme toi et moi !..."
"Ma révérence" est l'une des bandes dessinées les plus remarquées en 2013, lauréate du Prix Fauve d'Angoulême - Fauve Polar SNCF 2014. Wilfried Lupano, scénariste, et Rodguen, dessinateur, nous livrent un véritable polar en pleine banlieue.
Vincent, un jeune idéaliste, n'a qu'une seule idée en tête, celle de tirer sa révérence et de se barrer au Sénégal rejoindre Rana, la mère de son fils. Pour cela, il a un plan très simple : braquer un fourgon blindé.
Un soir, au comptoir d'un rade, il a rencontré un dénommé Bernard, un convoyeur de fonds. Ce dernier, dans un moment de déprime s'est confié à Vincent et lui a déballé sa vie. Et c'est de cette rencontre qu'est venue une idée de génie à Vincent : faire un "braquo social"...
Pour bien faire, Vincent s'est associé à Gaby Rocket, un vieux loubard des années soixante. Blouson de cuir noir, coupe à la banane et santiag aux pieds, Gaby est un fan des Chats Sauvages et de Dick Rivers. Il aime la baston, profite du système, boit plus qu'il ne faut et a des légers penchants racistes, mais ne recule devant aucun danger...
Alors que tout est parfaitement huilé il ne reste plus qu'à aller tirer une camionnette. La veille du jour J, Vincent et Gaby se rendent sur un parking, non loin d'une discothèque. Alors que Gaby est occupé à faire les fils du véhicule, Vincent va apercevoir deux promeneurs qui entrent dans la boite de nuit. Cet événement, presque anodin, va devenir un grain de sable et finir par enrayer la machine...
Humour et noirceur sont au rendez vous de cette BD. On y trouve un monde de petits gens écorchés par la vie. Deux losers, Vincent et Gaby, des "demi-sel" comme on dit dans le métier, l'un idéaliste l'autre fataliste. Bernard, un convoyeur de fonds perdu au milieu d'une vie qui ne lui fait pas de cadeau et son fils victime d'un monde qui n'accepte pas sa différence. A travers cette histoire, c'est un tableau de la "France d'en bas" que les auteurs font surgir, avec ses bons et mauvais côtés. En quelques mots, du très bon boulot !
YB.
Un soir, au comptoir d'un rade, il a rencontré un dénommé Bernard, un convoyeur de fonds. Ce dernier, dans un moment de déprime s'est confié à Vincent et lui a déballé sa vie. Et c'est de cette rencontre qu'est venue une idée de génie à Vincent : faire un "braquo social"...
Pour bien faire, Vincent s'est associé à Gaby Rocket, un vieux loubard des années soixante. Blouson de cuir noir, coupe à la banane et santiag aux pieds, Gaby est un fan des Chats Sauvages et de Dick Rivers. Il aime la baston, profite du système, boit plus qu'il ne faut et a des légers penchants racistes, mais ne recule devant aucun danger...
Alors que tout est parfaitement huilé il ne reste plus qu'à aller tirer une camionnette. La veille du jour J, Vincent et Gaby se rendent sur un parking, non loin d'une discothèque. Alors que Gaby est occupé à faire les fils du véhicule, Vincent va apercevoir deux promeneurs qui entrent dans la boite de nuit. Cet événement, presque anodin, va devenir un grain de sable et finir par enrayer la machine...
Humour et noirceur sont au rendez vous de cette BD. On y trouve un monde de petits gens écorchés par la vie. Deux losers, Vincent et Gaby, des "demi-sel" comme on dit dans le métier, l'un idéaliste l'autre fataliste. Bernard, un convoyeur de fonds perdu au milieu d'une vie qui ne lui fait pas de cadeau et son fils victime d'un monde qui n'accepte pas sa différence. A travers cette histoire, c'est un tableau de la "France d'en bas" que les auteurs font surgir, avec ses bons et mauvais côtés. En quelques mots, du très bon boulot !
YB.
Quatrième de couverture :
Depuis maintenant un mois,
je bois mon café tous les matins à la brasserie des Sports,
à côté de Bernard. Il est convoyeur de fonds...
Bernard, c'est mon ticket pour les tropiques.
Un beau jour, j'ai pris la décision ferme
et définitive de m'emparer de tout l'argent
que contient son camion et de tirer ma révérence...
et ce jour là, ma vie a changé.
Ma révérence, Editions Delcourt, septembre 2013.
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