mardi 18 février 2014

La danse de la mouette - Andrea Camilleri

Quand les hirondelles volent bas, c’est signe d’orage, et quand une mouette tombe à pic, c’est signe d’un présage encore plus mauvais….

"La danse de la mouette" est un nouveau tome de la série du Commissaire Salvo Montalbano. Andrea Camilleri nous offre un  nouvel opus qui débute à l’orée du jour, avec la mort tragique d’une mouette…


Cet événement va perturber notre Dottore Montalbano, et cela, jusqu'à son arrivée à l’aéroport où il doit y retrouver sa petite amie Livia. Le retard de l’avion va le mettre en rogne et l’amener  à une critique acerbe d’une "République fondée sur le trafic de drogue, le retard systématique et le bavardage dans le vide". Pendant ce temps, le décès de la mouette est oublié… enfin presque… 
De retour chez lui, et après une baignade dans une "eau périmée", Montalbano doit aller au commissariat pour y signer quelques papiers. Livia insiste pour qu’il ne rentre pas trop tard car les deux amoureux doivent ensuite partir quelques jours en vacances…

Mais voilà, Montalbano va tout bonnement oublier Livia à cause de Fazio. Ce dernier a disparu la vieille au soir. Connaissant le sérieux et la droiture de son officier, Montalbano va vite comprendre que quelque chose de grave lui est arrivé. En compagnie d'Augello, le commissaire va se plonger tambour battant dans l'enquête. A chaque étape de celle-ci le pire des présages va se dessiner, jusqu'à ce que les deux hommes se fassent tirer dessus...

C'est le sourire au coin des lèvres qu'on tourne les pages de ce roman. Andrea Camilleri nous fait rire à travers des dialogues qui fusent comme des ricochets. Un humour qui se veut moqueur des institutions et critique envers le pouvoir politique italien. L'écriture est belle et l'histoire rendement menée avec de superbes personnages.
Une seule déception : celle de ne pouvoir lire la version originale ! Car même si le traducteur, à mon sens "pirsonnel", fait un travail magnifique, j'aurais aimé ressentir le "phrasé Camillerien" comme le ressent un Italien. D'ailleurs, les premières lignes peuvent surprendre les novices de la série, et se croire au beau milieu d'un roman ch'ti...
YB.

Quatrième de couverture :


Ce matin là, derrière sa fenêtre, le commissaire Montalbano se laisse envoûter par le spectacle d'une mouette agonisante sur la plage, une danse frénétique et désespérée. Serait ce un mauvais présage ? Lui que la peur de la mort ne cesse de tourmenter chasse cette image de son esprit. Il se prépare à partir en vacances avec sa fiancée Livia et entend bien en profiter. Mais alors qu'il se rend au bureau pour régler les derniers détails, il découvre qu'un de ses hommes manque à l'appel. Il s'agit de Fazio, le plus fidèle et le plus ponctuel d'entre eux. Etrange...
Rongé d'inquiètude, Montalbano décide de mener l'enquête. La dernier fois qu'il a été vu Fazio se trouvait sur les quais de Vigàta en compagnie d'un ancien camarade de classe, un ex-danseur au bout du rouleau, bientôt retrouvé assassiné. Les recherches de Montalbano vont le mener dans une zone truffée de puits artésiens, une zone qui ressemble étrangement à un cimetière de la mafia...


Italien d'origine sicilienne, né en 1925, Andrea Camilleri a mené une longue carrière dans le théâtre, la radio et la télévision, avant de se tourner vers la littérature. Il rencontre rapidement le succès, puisque les enquêtes de son célèbre commissaire Montalbano donnent naissance à rien de moins que le "phénomène" Camilleri.

Traduit de l'Italien par Serge Quadruppani.

La danse de la mouette, Editions Fleuve Noir, janvier 2014.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire