Toute menace est à prendre au sérieux.
"La revanche du petit juge" est le premier roman policier de Mimmo Gangemmi, le début d'une saga qui se déroule en Calabre.
Un magistrat, Giorgio Maremmi, est assassiné en rentrant chez lui. Très vite, les soupçons se tournent vers Francesco Manto, un tueur à la solde de la 'Ndrangheta, la mafia calabraise, qui a menacé de mort le magistrat après avoir été condamné. C'est le juge Lenzi, ami et collègue de Maremmi qui va mener les recherches. Rapidement, les différents éléments en possession des enquêteurs mènent vers le frère de Francesco Manto, Antonio, qui, condamné à la perpétuité, est en cavale. Mais l'investigation prend une nouvelle tournure lorsque les deux frères vont être tués.
Francesco est découvert mort dans sa cellule, assis sur son lit, le dos contre le mur, une coppola vissée sur la tête, telle une signature de la 'Ndrangheta. Quant à Antonio il est retrouvé broyé dans un pressoir à olives. Les regards se tournent alors vers Don Mico Rota, un chef calabrais qui purge une peine de prison à perpétuité. Tout pense à croire qu'il a ordonné les deux meurtres en guise de leçon, car on ne tue pas un magistrat sans une raison sérieuse et surtout pas sans avoir reçu l'ordre d'un chef.
Les assassins présumés six pieds sous terre, l'enquête du juge Lenzi pourrait prendre fin, mais une entrevue entre le juge et Don Mico va apporter un nouveau souffle à l'enquête. Ironie de l'histoire, le chef calabrais va rendre service à la justice, et mener Lenzi vers une autre voie.
C'est au sein de la magistrature calabraise que se déroule le roman, dans une atmosphère pesante, dangereuse, où le danger peut venir de partout. Chaque avancée du juge se trouve entachée par la mort. Chaque témoin de son enquête finit suicidé ou assassiné. Il n' y a pas que la 'Ndrangheta qui représente une menace, une autre, invisible et plus sournoise, agit dans l'ombre tel un étau qui se resserre sur les enquêteurs, plus impressionnante que la mafia, plus puissante, où même un homme de loi ne peut s'y interposer.
Mimmo Gangemmi nous décrit des portraits vivants, où se reflètent tous les sentiments (haine, amour, peur, désespoir, hypocrisie, égoïsme...). Un roman aux contours noirs, fataliste, lequel nous renvoie une société corrompue, violente et sans respect de l'humain. En quelque sorte une part de notre monde.
YB.
Un magistrat, Giorgio Maremmi, est assassiné en rentrant chez lui. Très vite, les soupçons se tournent vers Francesco Manto, un tueur à la solde de la 'Ndrangheta, la mafia calabraise, qui a menacé de mort le magistrat après avoir été condamné. C'est le juge Lenzi, ami et collègue de Maremmi qui va mener les recherches. Rapidement, les différents éléments en possession des enquêteurs mènent vers le frère de Francesco Manto, Antonio, qui, condamné à la perpétuité, est en cavale. Mais l'investigation prend une nouvelle tournure lorsque les deux frères vont être tués.
Francesco est découvert mort dans sa cellule, assis sur son lit, le dos contre le mur, une coppola vissée sur la tête, telle une signature de la 'Ndrangheta. Quant à Antonio il est retrouvé broyé dans un pressoir à olives. Les regards se tournent alors vers Don Mico Rota, un chef calabrais qui purge une peine de prison à perpétuité. Tout pense à croire qu'il a ordonné les deux meurtres en guise de leçon, car on ne tue pas un magistrat sans une raison sérieuse et surtout pas sans avoir reçu l'ordre d'un chef.
Les assassins présumés six pieds sous terre, l'enquête du juge Lenzi pourrait prendre fin, mais une entrevue entre le juge et Don Mico va apporter un nouveau souffle à l'enquête. Ironie de l'histoire, le chef calabrais va rendre service à la justice, et mener Lenzi vers une autre voie.
C'est au sein de la magistrature calabraise que se déroule le roman, dans une atmosphère pesante, dangereuse, où le danger peut venir de partout. Chaque avancée du juge se trouve entachée par la mort. Chaque témoin de son enquête finit suicidé ou assassiné. Il n' y a pas que la 'Ndrangheta qui représente une menace, une autre, invisible et plus sournoise, agit dans l'ombre tel un étau qui se resserre sur les enquêteurs, plus impressionnante que la mafia, plus puissante, où même un homme de loi ne peut s'y interposer.
Mimmo Gangemmi nous décrit des portraits vivants, où se reflètent tous les sentiments (haine, amour, peur, désespoir, hypocrisie, égoïsme...). Un roman aux contours noirs, fataliste, lequel nous renvoie une société corrompue, violente et sans respect de l'humain. En quelque sorte une part de notre monde.
YB.
Quatrième de couverture :
La Calabre, de nos jours. Giorgio Maremmi, substitut du procureur, est assassiné peu après qu'un prévenu l'a menacé de mort en plein prétoire. Son ami et collègue Alberto Lenzi, dit « le petit juge », décide de le venger. Mieux connu pour ses conquêtes féminines et sa gourmandise que pour son ardeur au travail, Lenzi se révèle un enquêteur tenace et audacieux. Son principal indicateur, don Mico Rota, boss local de la 'Ndrangheta, est emprisonné à vie mais rien ne lui échappe. De sa cellule, il continue à défendre l’honneur de la « famille ». Il s'exprime curieusement, par le truchement de symboles obscurs et de paraboles colorées, mais pour qui sait entendre entre les lignes... Lenzi le peut, apparemment, et, mettant sa carrière en péril, il s’acharne à faire la lumière sur un scandale qui dépasse de loin la criminalité mafieuse habituelle. Gangemi a été comparé à Camilleri pour sa recréation du dialecte local, et à Cataldo pour son portrait de la 'Ndrangheta, la mafia calabraise. Violent et pittoresque, noir et plein d'humour, La Revanche du petit juge est une découverte délectable.
Mimmo Gangemi, né en 1950 en Calabre, où il vit toujours, est ingénieur. Les critiques italiens l’ont surnommé « le Sciascia de l’Aspromonte ». La Revanche du petit juge est son premier roman policier. La deuxième enquête du juge Lenzi, Il Patto del giudice, est en cours de traduction.
Traduit de l’italien par Christophe Mileschi.
La revanche du petit juge, Editions du Seuil, avril 2015.
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