Phobie : aversion très vive pour quelqu'un, ou peur instinctive de quelque chose...
"Adieu demain" de Michaël Mention est la seconde partie d'une trilogie débutée avec Sale temps pour le pays se déroulant en Angleterre dans le Yorkshire.
Peter est né et a grandi dans le West Yorkshire, où a sévi le tueur Paul Witcliffe, dit "l'éventreur du Yorkshire", qui marqua la mémoire collective de la population. Son père, Jim, est violent, et une gifle de trop vient mettre fin à l'union de ses parents. Sa mère, Moira, quitte le domicile emmenant Peter, sa sœur et son frère. Cette fuite coïncide avec l'arrestation de Paul Witcliffe.
A dix sept ans, il quitte le domicile de sa mère car il étouffe dans un environnement devenu infernal : Moira, chômeuse, tapine pour nourrir sa famille.
A vingt ans, son arachnophobie, développée pendant ses premières années, l'amène à être interné quatre ans en hôpital psychiatrique, où il est déclaré "schizoïde psychopathe". Au cours de ce séjour, il va faire la connaissance de Paul Witcliffe...
Mark Burstyn, devenu superintendant, est appelé sur les lieux d'un crime. Le corps d'une caissière, prostituée occasionnelle, a été retrouvé dans le stade de Soldier’s Field, à Leeds; lieu où Paul Witcliffe a déjà tué, avec le même mode opératoire. Les vieilles blessures du passé sont ravivées car la traque de ce tueur a laissé de nombreuses cicatrices. Et bientôt, d'autres meurtres vont suivre...
Burstyn, découvrant que deux des victimes participaient à des séances de thérapie de groupe, envoie l'un de ses hommes, Clarence Cooper, en infiltration. Ce dernier va se retrouver entouré de phobies, mais surtout, il lui semble évident que le tueur se trouve parmi ce groupe, d'autant qu'un certain Peter participe aux séances...
Ce roman noir est un régal. Il débute en 1969 et nous fait traverser le temps jusqu'au début des années 2000. Sa chronologie est construite autour de faits marquants de l'histoire récente, collant parfaitement au sujet du livre : la peur et la manipulation.
Comme dans Sale temps pour le pays, l’atmosphère est brumeuse et l'action destructive. Nous suivons trois personnages principaux : Peter, que nous voyons naître puis se construire, Mark Burstyn, dont la carrière approche de la fin, et Clarence Cooper, jeune flic qui va se trouver happé par la phobie et la manipulation. Nous pouvons aussi ajouter un quatrième personnage, l'Angleterre, toujours pas remise de son K.O infligé par Thatcher, et enfin un monde qui n'arrête pas de sombrer...
Dans cet opus, Michaël Mention confirme son talent. On ne peut qu'être impatient de lire son prochain roman, Et justice pour tous, qui doit sortir en 2015 et conclure cette superbe trilogie.
YB.
Du même auteur : Sale temps pour le pays (voir ici) & Jeudi noir (voir ici)
"Adieu demain" de Michaël Mention est la seconde partie d'une trilogie débutée avec Sale temps pour le pays se déroulant en Angleterre dans le Yorkshire.
Peter est né et a grandi dans le West Yorkshire, où a sévi le tueur Paul Witcliffe, dit "l'éventreur du Yorkshire", qui marqua la mémoire collective de la population. Son père, Jim, est violent, et une gifle de trop vient mettre fin à l'union de ses parents. Sa mère, Moira, quitte le domicile emmenant Peter, sa sœur et son frère. Cette fuite coïncide avec l'arrestation de Paul Witcliffe.
A dix sept ans, il quitte le domicile de sa mère car il étouffe dans un environnement devenu infernal : Moira, chômeuse, tapine pour nourrir sa famille.
A vingt ans, son arachnophobie, développée pendant ses premières années, l'amène à être interné quatre ans en hôpital psychiatrique, où il est déclaré "schizoïde psychopathe". Au cours de ce séjour, il va faire la connaissance de Paul Witcliffe...
Mark Burstyn, devenu superintendant, est appelé sur les lieux d'un crime. Le corps d'une caissière, prostituée occasionnelle, a été retrouvé dans le stade de Soldier’s Field, à Leeds; lieu où Paul Witcliffe a déjà tué, avec le même mode opératoire. Les vieilles blessures du passé sont ravivées car la traque de ce tueur a laissé de nombreuses cicatrices. Et bientôt, d'autres meurtres vont suivre...
Burstyn, découvrant que deux des victimes participaient à des séances de thérapie de groupe, envoie l'un de ses hommes, Clarence Cooper, en infiltration. Ce dernier va se retrouver entouré de phobies, mais surtout, il lui semble évident que le tueur se trouve parmi ce groupe, d'autant qu'un certain Peter participe aux séances...
Ce roman noir est un régal. Il débute en 1969 et nous fait traverser le temps jusqu'au début des années 2000. Sa chronologie est construite autour de faits marquants de l'histoire récente, collant parfaitement au sujet du livre : la peur et la manipulation.
Comme dans Sale temps pour le pays, l’atmosphère est brumeuse et l'action destructive. Nous suivons trois personnages principaux : Peter, que nous voyons naître puis se construire, Mark Burstyn, dont la carrière approche de la fin, et Clarence Cooper, jeune flic qui va se trouver happé par la phobie et la manipulation. Nous pouvons aussi ajouter un quatrième personnage, l'Angleterre, toujours pas remise de son K.O infligé par Thatcher, et enfin un monde qui n'arrête pas de sombrer...
Dans cet opus, Michaël Mention confirme son talent. On ne peut qu'être impatient de lire son prochain roman, Et justice pour tous, qui doit sortir en 2015 et conclure cette superbe trilogie.
YB.
Du même auteur : Sale temps pour le pays (voir ici) & Jeudi noir (voir ici)
Quatrième de couverture :
Enquête criminelle dans l'ombre de l'Eventreur du Yorkshire, suite de Sale temps pour le pays (Grand Prix du roman noir de Beaune 2013), Adieu demain explore, en même temps qu'une Angleterre en déréliction, les fantasmes de la terreur phobique.
Adieu demain, Editions Payot & Rivages, mars 2014.
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