Nous étions les hommes - Gilles Legardinier

Comment les dinosaures ont disparu de la Terre ? Est ce que l'homme subira le même sort ? Nul ne le sait vraiment. Ou alors, il est possible que l'on nous cache la vérité sur ce dernier point...

"Nous étions les hommes" est un thriller qui se déroule principalement en Ecosse, à Edimbourg. Gilles Legardinier nous plonge dans le monde médico-financier, à travers la maladie d'Alzheimer...

Ebook disponible dans La librairie du noir du polar

Quand le Dr Scott Kinross reçoit un appel de sa collègue généticienne Jenni Copper, elle le sauve d'une mauvaise soirée. Mais elle ne va pas la lui rendre plus heureuse, bien au contraire, son appel sonne comme un glas. D'après Jenni, une patiente atteinte d'Alzheimer, Maggie Twenton, que le docteur suit particulièrement est sur le point de "basculer", et cela, dans les deux heures qui suivent. Kinross se rend immédiatement au chevet de la malade. La prédiction s'avère exacte !

Dès lors, elle dévoile à Scott une hypothèse sur ses dernières recherches qui ne sont pas très rassurantes : une partie de la population mondiale serait atteinte d'une forme d'Alzheimer, jeune comme vieux, et certains deviendraient des violents "express killers" avant de mourir. Pour couronner le tout, cet "indice" semble se répandre comme une pandémie !

Abasourdi par l'état de Maggie et les révélations de Jenni, Scott n'en a pas fini avec les "étrangetés de ce monde". Alors qu'il rejoint son bureau, une infirmière l'informe qu'un malade récemment arrivé souhaite le rencontrer. En fait, le patient, un dénommé William Greenholm, s'avère être en bonne santé, et va lui proposer un étrange marché : soigner une personne contre sa fortune. Outré, le Docteur l'envoie balader !

Chez Jenni, la curiostité va pousser les deux amis à se renseigner sur ce mystérieux Greenholm. Ils vont faire d'étonnantes découvertes. Entre temps, la généticienne reçoit l'appel d'un dénommé Robert Falsing qui tarvaille pour Nutemus Corporation. Celui-ci est intéressée par ses recherches. Gentiment elle coupe court à la conversation, mais ce coup de fil la laisse perplexe : d'une part, les instances officielles ne prennent pas au sérieux son alerte sanitaire et passe le dossier à un groupe pharmaceutique privé. D'autre part, Robert Falsing semblait savoir qu'elle n'était pas seule chez elle...

Mais tous deux ignorent encore que tout cela n'est qu'un prélude à des événements futurs qui ne vont pas tarder à les dépasser, mettant leurs vies en péril...

"Nous étions les hommes" est un thriller original mettant en avant la recherche médicale et son financement, ainsi que la maladie d'Alzheimer. Sur ces points l'auteur est très pertinent. En revanche, la fiction est décevante. Les éléments nouveaux au fil des pages ne surprennent pas, et pourtant les idées ne sont pas mauvaises. L'angoisse des personnages n'est pas transmise, et de plus, "l'indice" est quelque chose d'assez flou. Si bien qu'on n'a pas le sentiment d'une possible réalité qui doit, selon mon idée du thriller, s'ajouter au suspense.

Les amateurs de Jean-Christophe Grangé ou Frank Thilliez pourront facilement y trouver leur compte, pour les autres ce livre risque de décevoir.

YB.

Quatrième de couverture :

C'est l'une des plus fascinantes énigmes qui soit. Sur notre planète, il existe plus de 1800 espèces de bambous. chaque fois que lune d'elles fleurit, tous ses spécimens, où qu'ils se trouvent sur Terre, le font exactement au même moment. Ensuite, l'espèce meurt. Personne ne sait expliquer ce chant du cygne, ni l'empêcher. Aujourd'hui l'homme va peut être connaître le même sort. Arrivé lui aussi à son apogée, il risque de disparaître...

Dans le plus grand hôpital d'Edimbourg, le docteur Scott Kinross travaille sur la maladie d'Alzheimer. Associé à une jeune généticienne, Jenni Cooper, il a découvert une clé de cette maladie qui progresse de plus en plus vite, frappant des sujets toujours plus nombreux. Leurs conclusions sont aussi perturbantes qu'effrayantes. Si ce fléau l'emporte, tout ce qui fait de nous des êtres humains disparaîtra. Nous redeviendrons des animaux. 

C'est le début d'une guerre silencieuse dont Kinross et Cooper ne sont pas les seuls à entrevoir les enjeux. Partout sur la Terre, face à ceux qui veulent contrôler le monde et les vies, l'ultime contre la montre a débuté... 

Né à Paris en 1965, Gilles Legardinier a travaillé comme pyrotechnicien sur les plateaux de cinéma anglais et américains. Il s'oriente ensuite vers la production et réalise des films publicitaires ainsi que des bandes annonces. Il se consacre aujourd'hui à la communication écrite pour le cinéma et la réécriture de scenarii. Parallèlement il a publié plusieurs romans. L'exils des anges, son premier roman publié au Fleuve Noir en 2009, a reçu le prix SNCF du polar en 2009. Il vit dans le Val d'Oise.

Nous étions les hommes, Editions Pocket, janvier 2014. (Poche).