Après lecture, vous aurez peur des marchands de glaces !
"Mr Mercedes" est un roman de Stephen King qui se situe entre le noir et le polar, loin du fantastique, son genre de prédilection.
Bill Hodges, flic à la retraite, passe son temps assis sur son La-Z-Boy à regarder la télévision. Pour l'accompagner, il garde sagement un Smith & Wesson posé sur un accoudoir du fauteuil. De temps à autre, il manipule l'arme comme pour faire mumuse, il lui est même arrivé de mettre le canon dans sa bouche, pour voir l'effet que cela produit. En réalité, depuis qu'il n'est plus inspecteur c'est la grosse déprime pour Bill. Sans femme, loin de sa fille et sans sa plaque, il s’ennuie. Mais cette léthargie va bientôt prendre fin à la lecture d'une lettre.
Brady Hartsfield, employé chez Discount Electronix, une société de dépannage en informatique, est aussi vendeur de glaces ambulant, et parcourt les rues de la ville au volant d'une camionnette Mister Délice. Outre ces deux emplois, Brady est un tueur psychopathe. Son fait d'arme le plus retentissant est d'avoir foncé dans une foule au volant d'une Mercedes. Résultat des courses : huit morts, dont un bébé, et quinze blessés. Ce massacre derrière lui, il a décidé de s'attaquer à Bill Hodges. Il a ouvert les hostilités en lui adressant une lettre.
C'est un duel à distance qui va débuter entre les deux hommes. Brady, qui observe l'ancien flic, le sait déprimé, il va alors tenter de le détruire psychologiquement pour le pousser au suicide. Mais pour Bill Hodges, cette menace va être une sorte de thérapie, enjoué de reprendre du service. D'autant plus que le tueur à la Mercedes, qu'il n'a pu attraper, a été sa dernière enquête et elle lui reste en travers de la gorge.
Ce n'est pas le plus grand des polars, ni le plus mauvais, cela en est un parmi les autres. La renommée de Stephen King est telle, que nous sommes en droit de nous attendre à de l’excellentissime, et ce roman est correct, agréable à lire. La narration nous pousse à tourner les pages rendant difficile l'arrêt de la lecture qui en devient addictive, et cela malgré des rebondissements un peu trop prévisibles.
Contrairement à son habitude, Stephen King critique très peu la société américaine se fixant essentiellement sur l'action dans de courts chapitres. Ce livre est semblable à une production hollywoodienne dans lequel on retrouve du mélodrame, des héros hors du commun, un certain humour, et bien sûr, un happy-end héroïque. La fin ne laisse presqu'aucun doute sur une suite à venir.
YB.
"Mr Mercedes" est un roman de Stephen King qui se situe entre le noir et le polar, loin du fantastique, son genre de prédilection.
Bill Hodges, flic à la retraite, passe son temps assis sur son La-Z-Boy à regarder la télévision. Pour l'accompagner, il garde sagement un Smith & Wesson posé sur un accoudoir du fauteuil. De temps à autre, il manipule l'arme comme pour faire mumuse, il lui est même arrivé de mettre le canon dans sa bouche, pour voir l'effet que cela produit. En réalité, depuis qu'il n'est plus inspecteur c'est la grosse déprime pour Bill. Sans femme, loin de sa fille et sans sa plaque, il s’ennuie. Mais cette léthargie va bientôt prendre fin à la lecture d'une lettre.
Brady Hartsfield, employé chez Discount Electronix, une société de dépannage en informatique, est aussi vendeur de glaces ambulant, et parcourt les rues de la ville au volant d'une camionnette Mister Délice. Outre ces deux emplois, Brady est un tueur psychopathe. Son fait d'arme le plus retentissant est d'avoir foncé dans une foule au volant d'une Mercedes. Résultat des courses : huit morts, dont un bébé, et quinze blessés. Ce massacre derrière lui, il a décidé de s'attaquer à Bill Hodges. Il a ouvert les hostilités en lui adressant une lettre.
C'est un duel à distance qui va débuter entre les deux hommes. Brady, qui observe l'ancien flic, le sait déprimé, il va alors tenter de le détruire psychologiquement pour le pousser au suicide. Mais pour Bill Hodges, cette menace va être une sorte de thérapie, enjoué de reprendre du service. D'autant plus que le tueur à la Mercedes, qu'il n'a pu attraper, a été sa dernière enquête et elle lui reste en travers de la gorge.
Ce n'est pas le plus grand des polars, ni le plus mauvais, cela en est un parmi les autres. La renommée de Stephen King est telle, que nous sommes en droit de nous attendre à de l’excellentissime, et ce roman est correct, agréable à lire. La narration nous pousse à tourner les pages rendant difficile l'arrêt de la lecture qui en devient addictive, et cela malgré des rebondissements un peu trop prévisibles.
Contrairement à son habitude, Stephen King critique très peu la société américaine se fixant essentiellement sur l'action dans de courts chapitres. Ce livre est semblable à une production hollywoodienne dans lequel on retrouve du mélodrame, des héros hors du commun, un certain humour, et bien sûr, un happy-end héroïque. La fin ne laisse presqu'aucun doute sur une suite à venir.
YB.
Quatrième de couverture :
Midwest 2009. Un salon de l'emploi. Dans l'aube glacée, des centaine de chômeurs en quête d'un job font la queue. Soudain, une Mercedes rugissante fonce sur la foule, laissant dans son sillage huit morts et quinze blessés. Le chauffard, lui, s'est évanoui dans la brume avec sa voiture, sans laisser de traces. Un an plus tard. Bill Hodges, un flic à la retraite, reste obsédé par le massacre. Une lettre du tueur à la Mercedes va le sortir de la dépression et de l'ennui qui le guettent, le précipitant dans un redoutable jeu du chat et de la souris. Avec ce polar très noir, véritable plongée dans le cerveau d'un psychopathe qui ferait passer Norman Bates pour un enfant de chœur, Stephen King démontre une fois encore son époustouflant talent de conteur, qui s'affranchit des frontières et des genres.
Auteur de plus de 50 romans, autant de best-sellers, et plus de 200 nouvelles, Stephen King est devenu un mythe vivant de la littérature américaine (National Book Foundation Medal pour sa contribution aux lettres américaines, Grand Master du Prix Edgar Allan Poe, etc.).
Auteur de plus de 50 romans, autant de best-sellers, et plus de 200 nouvelles, Stephen King est devenu un mythe vivant de la littérature américaine (National Book Foundation Medal pour sa contribution aux lettres américaines, Grand Master du Prix Edgar Allan Poe, etc.).
Mr Mercedes, Editions Albin Michel, janvier 2015.
Stephen King semble sortir de ses terrains de prédilections. Tu me donnes bien envie ! Merci !
RépondreSupprimerCe n'est pas le roman policier de l'année mais ça se lit plutôt bien. Curieux de connaître ton avis si tu le lis !
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