vendredi 7 mars 2014

A bout de course - Richard Stark

C'est indéniable, un jour où l'autre, il faut savoir jeter l'éponge...

"A bout de course" de Richard Stark (D. E. Westlacke) est un polar mettant en scène son héros Parker. Un braqueur professionel, cynique et méthodique, plein de sang froid !

Dans la chambre d'un motel à Cincinnati, se déroule une réunion de gangsters. Celle-ci s'interrompt lorsque Parker s’aperçoit qu'un des participants, Michael Maurice Harbin, est porteur d'un mouchard. Il ne faut pas longtemps pour que ce dernier se fasse refroidir, puis qu'il soit sorti de la chambre tel un vulgaire sac à patates, transbahuté par Mc Withney.
Et voilà la préparation d'un coup en or qui tombe à l'eau...

Nick Dalésia, l'un des gangsters, va proposer un nouveau job à Parker : le braquage d'un fourgon blindé. C'est un dénommé Jake Beckham, p'tit amateur du métier, qui a approché Dalésia. L'affaire est la suivante : deux banques doivent fusionner, de ce fait, un transfert de fond va être organisé de nuit. C'est Elaine Langen, l'épouse du banquier et amante de Jake qui a sollicité ce dernier pour le hold-up. 

Après une entrevue et une mise au point avec Jake Beckham, Parker et Dalésia vont élaborer l'attaque du fourgon. Mais voilà, Jake va n'en faire qu'à sa tête, et ne pas tenir compte des plans de Parker et Dalésia. Pire, il va se faire tirer dessus !
Dès lors, une enquête va être menée par la détective deuxième échelon, Gwen Reversa, qui ne va pas tarder à tourner autour d'Elaine Langen, puis de Parker...

Et ce n'est pas terminé ! Un chasseur de prime du nom de Roy Keenan, va lui aussi venir fouiner dans les pattes des braqueurs. Il est à la recherche d'un fugitif, un certain... Michael Maurice Harbin ! Et ça continue de plus belle lorsque Keenan croise la route de Mc Withney, une rencontre plutôt "acide"...

Une cascade d'imprévus ne cesse de tomber à l'approche du hold-up, et nos gangsters ne sont pas arrivés au bout de leurs peines...

Richard Stark nous livre un bon polar. Une coopération entre professionnels du casse et amateurs en herbe, qui ne peut que s'enfoncer dans le loufoque. On retrouve un Parker "à bout de course" qui, d'ordinaire très prudent, ne recule pas devant les imprévus ! Il faut dire que sa carrière a débuté à l'aube des 60's, peut-être se fait-il trop vieux ?! En tous cas, on se demande si nos braqueurs pourront réussir, et surtout on sent indéniablement une catastrophe arriver...

Ce qui est bluffant avec Richard Stark, c'est qu'on a l'impression d'avoir devant nos yeux la véritable planification d'un braquage, et un vrai monde de voyous !
YB. 

Quatrième de couverture :

Après avoir du renoncer à un casse parce qu'un complice porté un micro, Parker voit un coup formidable compromis par une stupide maladresse. Mais la poisse le poursuit lorsqu'un tueur à gage puis les flics s'en mêlent, la situation devient incontrôlable.

Traduit de l'anglais par Marie-Caroline Aubert.



 "Stark emploie son intelligence supérieure et sa virtuosité... du grand art."
(New York Times Book Review)
  
A bout de course, Editions Payot & Rivages, octobre 2013 (Poche).

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