samedi 5 décembre 2015

Trait bleu - Jacques Bablon

Du bon, du brut, du polar.

"Trait bleu" est un polar de Jacques Bablon, une véritable friandise à déguster pour tout amateur du genre.
C'est l'histoire d'un gars (dont on ne connaîtra jamais le nom) qui a tué un dénommé Julian McBridge. Arrêté, il est condamné à 7300 jours de cabanes, soit une vingtaine d'années. Dans son nouvel appartement de 10 m² le temps lui semble assassin. Pour bénéficier des réductions de peine il a décidé de se tenir à carreau, il s'entretient même avec un psy à qui il raconte des petites sornettes. Il a peu de visites, celle de son unique ami Iggy, qu'il considère comme un frère, et celle de Withney, une visiteuse de prison. Il faut dire qu'il n'a pas de famille, sa mère est morte en couche et son père est un illustre inconnu. Sa jeunesse, il l'a passée dans des familles d'accueil. Puis un jour, on lui annonce qu'il est libre, innocenté de son meurtre, à sa grande surprise.

C'est Iggy qui va porter le chapeau de son crime. Chamboulé par cette révélation, perdu par la perte de son ami qui se suicide en prison, il va errer dans un monde troublant. Sa maison n'est plus qu'une demeure abandonnée, envahie par la végétation, infestée par des rats. Le retour à la liberté est difficile. A cela s'ajoutent un motard qui vient rôder autour de son habitation, la découverte d'un cadavre dans son jardin, puis la visite de quatre gus qui lui réclament du fric, surement celui d'un casse commis par Iggy. Ceci n'est qu'un prélude à une suite d'événements, de rencontres, toutes plus étranges les unes que les autres. Narré à la première personne, nous sommes plongés dans un pays qui ressemble à l'Amérique. C'est une lecture rock'n roll, déjantée, composée de personnages marginaux, paumés, où l'on ne s'ennuie pas. C'est original, c'est court, ça se lit vite et bien.
YB.

Quatrième de couverture :


Tout a commencé quand on a retrouvé le corps de Julian McBridge au fond de l’étang que les Jones avaient fait assécher pour compter les carpes. Ils auraient plutôt eu l’idée de repeindre leur porte de grange ou de s’enfiler en buvant des Budweiser et c’était bon pour moi. McBridge n’était pas venu ici faire trempette, ça faisait deux ans que je l’avais balancé là par une nuit sans lune avec un couteau de chasse planté dans le bide. 835 carpes et 1 restant de McBridge. Les Jones avaient un cadavre sur les bras, ils ont commencé à se poser les questions qui vont avec…


Trait bleu, Editions Jigal, mai 2015.

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